Avec la suite de «Vernon Subutex», Virginie Despentes signe un grand roman politique, puissamment contestataire. Où elle dévoile sans complaisance notre temps en nous offrant un antidote possible. (Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, juin 2015)
Ils ont 20, 40, 70 ans, ils sont retraités, SDF, salariés plus ou moins précaires, les uns plutôt marginaux, les autres tant bien que mal intégrés dans l'ordre économique et social tel qu'il fonctionne - et dysfonctionne, surtout, malmène et brutalise les individus... Ils sont une quinzaine, dont pour la plupart on avait fait connaissance dans le premier volume. Les revoici, assemblée hétérogène d'individus dispersés à tous les horizons de la sphère sociale mais physiquement réunis, comme agglomérés autour de Vernon Subutex...
Il faudra attendre l'ultime volet de la trilogie pour connaître la destinée que Virginie Despentes réserve à cette improbable faction. D'ores et déjà, dans ce Vernon Subutex 2, ce qui captive, ce qu'on admire, c'est l'acuité avec laquelle l'écrivaine se saisit de la réalité contemporaine, la netteté de son regard sur notre société et des mots qu'elle trouve pour la décrire, l'inflexible désaveu qu'elle oppose à ses règles et ses dogmes pervers. (Nathalie Crom - Télérama du 4 juin 2015)
Elle procède par portraits. Peut-être n'est-elle pas en mesure de peindre la société dans ce qu'elle a de plus banal - les classes moyennes, ou bien une certaine forme de pouvoir qui n'appartiendrait pas au spectacle. Mais elle circule dans les marges, en haut et en bas, là où ses lecteurs ne vont pas. (Claire Devarrieux - Libération du 18 juin 2015)